Un nouveau diplôme européen dispensé à l’université

Ouvert aux candidatures jusqu’au 28 mai, le Joint Bachelor In Sustainability (BASUS), lancé en 2022, accueillera sa première promotion en septembre 2025. Les étudiantes et étudiants auront l’opportunité d’étudier dans trois grandes universités européennes et d’obtenir, au terme des trois années de formation, un diplôme conjoint, à dimension internationale.

Les étudiantes et étudiants inscrits à ce diplôme passeront leur première année de licence à l’université Jagellonne à Cracovie. Au cours de cette année, ils suivront un tronc commun d'introduction à tous les parcours de spécialité, qui leur permettra d’acquérir des bases disciplinaires diverses (économie, physique, biologie, droit, management, etc.) et d’appréhender les concepts liés au développement durable dans leur globalité.

Pour leur deuxième année, ils seront amenés à choisir un parcours proposé dans le programme et s’orienteront dans l’une des universités diplômantes partenaires :

• droit et politique du développement durable à l’université Jagellonne de Cracovie ;
• sciences de l’environnement et de la vie à l’université Complutense de Madrid ;
• physique et chimie à l’université d’Helsinki ;
• économie, management et Sciences de l’ingénieur à KU Leuven ;
• économie et géographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ;
• humanités et éthique à l’université de Zürich.

En plus des perspectives de mobilités offertes par le format inédit de ce diplôme universitaire, la formation, entièrement en anglais, propose également de suivre des cours de langue et des enseignements en langue étrangère en fonction des lieux d’études.

Ce programme conjoint européen a vocation à former aux enjeux de la durabilité à l’échelle européenne au sein d’un programme ambitieux organisé sur les huit campus associés au programme. Les étudiantes et étudiants de ce programme seront accompagné(e)s vers une appréhension des défis liés au développement durable dans leur globalité, en faisant dialoguer différentes disciplines : limites planétaires, gestion des ressources, économie circulaire.

Né d’une volonté de créer un parcours de formation pluridisciplinaire en lien avec le développement durable et de contribuer au développement de l’alliance universitaire européenne Una Europa, ce diplôme universitaire se découpe en plusieurs parcours, dont un dispensé à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Rémi Bazillier, Professeur en sciences économiques et Directeur-adjoint de l’Ecole d’Economie de la Sorbonne (EES) et Romain Courault, maître de conférences en géographie, responsable du Master 1 risques et environnement, ont été contactés au lancement du projet pour participer à son élaboration dans le cadre du comité de pilotage développement durable d'Una Europa (Self-Steering Comittee in Sustainability).

« Ce qui m’a poussé a accepté de prendre part au projet, c’est avant toute chose le constat politique - à l’échelle française ou européenne - d’un repli sur soi dans un contexte de rupture biologique et climatique profonde, liée aux activités humaines. Ce qui m’intéresse, c’est de faire circuler la durabilité à l’échelle européenne », explique Romain Courault. « À l’EES, nous cherchons à développer l’internationalisation de nos formations. L’émergence de ce projet a donc suscité beaucoup d’enthousiasme et par ailleurs, du point de vue de la thématique, ces dangers de la durabilité sont très présents au niveau des master. Ça nous est donc apparu comme une opportunité pour former des étudiants avec un bagage important en économie et en géographie mais avec une ouverture à l’interdisciplinarité », ajoute son collègue Rémi Bazillier.

Dans le parcours économie-géographie, le programme sera réparti de manière égale pour l’étude des deux disciplines. En économie, les étudiants pourront découvrir les fondamentaux de l’économie appliqués aux enjeux du développement durable, des cours plus spécifiques à cette thématique mais aussi des cours de méthodologie (statistique, économétrie, etc.) En géographie, il leur sera proposé des cours de géographie environnementale, systémique, ou, à titre d’exemple, les logiques de déforestation/reforestation, d'artificialisation des sols, la baisse en quantité et en qualité de l'eau potable dans des milieux urbains diversement développés, la désertification, ou la gestion du patrimoine naturel et culturel seront abordés via la géomatique, le traitement d’image satellitaire, modélisation et scénarisation, mais aussi des sorties de terrain en milieu urbain ou péri-urbain pour le cas francilien, voire plus lointains. Les aspects sociaux (perceptions, représentations) et l'insertion des leviers économiques (secteur de l'agriculture, de la foresterie, tourisme, immobilier) seront également abordés.

« Pour l’université, l’enjeu essentiel est de contribuer à la création de cet espace européen d’enseignement et la recherche et de s’inscrire dans quelque chose d’inédit en France et en Europe », détaille Rémi Bazillier avant de poursuivre : « Cette nouvelle forme de diplomation inédite est un véritable atout pour l’université. Pour les étudiants on capte une demande croissante pour les formations internationales. On le voit dès le post bac les étudiants veulent s’inscrire dans un programme à l’étranger et là on permet un diplôme à Paris 1 Panthéon-Sorbonne permettant des mobilités. »

Près de quarante enseignants de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et des universités partenaires sont mobilisés pour donner vie au parcours économie-géographie. Véritable symbole de la coopération européenne au sein d'Una Europa, ce nouveau diplôme ouvre des perspectives d’études mêlant mobilité, « lingua franca » anglaise et prise en compte pluridisciplinaire du développement durable. Après l’obtention de ce bachelor, les étudiants auront la possibilité de poursuivre leurs parcours en master, en France, en Europe ou ailleurs ouvrant la voie à de nombreuses opportunités professionnelles.

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